Coutume, Mariage et Four Wallisien

La vie a Wallis est certes régie par l’état français, puisque depuis 1961 et la signature du protectorat c’est un territoire d’outre mer français, mais également par les coutumes qui sont nettement plus influentes (La justice par exemple dépend dans de nombreux cas des chefs de villages et non des tribunaux français).








On perçoit ces coutumes, ces traditions dans les évènement tels les mariages, les fêtes ou simplement les repas. Et cette semaine, avec beaucoup de chance j’ai assisté à ces 3 évènements ! (Pour les repas heureusement j’y assiste tous les jours !!)








Jeudi on apprit que Nadia, une cousine, se marierait le lendemain (Eh oui ! Parfois les wallisiens savent être très speed dans le timing !)
Donc vendredi préparation des festivités avec un four wallisien très bien garni. Le principe du four wallisien est simple : on fait un feu sous un tas de pierre. Les pierres deviennent brûlantes. Une fois le bois consommé, il ne reste plus que les pierres, on place alors les aliments (tarots, fruits à pain, ignames, cochons,…) enveloppés dans des feuilles de bananiers sur ces pierres. On recouvre tout de terre. Et on laisse au repos pendant 5 heures environ.
Ensuite il suffit d’enlever la terre, de déballer les feuilles de bananiers, et on a nos aliments cuits !

La préparation des cochons est par ailleurs sympa ! 3 façons furent employées pour les tuer. Les gros cochons (qui se monnaient 1500 euros, mais heureusement la plupart des wallisiens ont leur propre élevage) sont tués d’une balle dans la tête. Propre et sans bavure !
Ceux de taille moyenne, sont tués avec des coups de bâtons sur la tête et enfin les petits ont le droit à la plus belle des morts : égorgés sauvagement au couteau ! Parfois le sang gicle a un mètre mais ils ont assez tenaces pour se mouvoir encore quelques minutes ! Ensuite on leur enlève les poils au feu ou au chalumeau, on les vide et enfin direction le four !

Il y également la préparation du dessert qui donne l’appétit ! On verse le jus d’une cinquantaine de noix de coco dans une cuve en bois. On y plonge des pierres brûlantes, une ébullition instantanée se produit puis on verse du sucre. Après refroidissement, on obtient une crème de coco qui accompagne un dessert wallisien très très bon !

La cérémonie religieuse était assez sobre, toutefois de nombreuses personnes avaient revêtit les habits traditionnels et c’était sympa à voir !

Enfin la soirée fut parsemé de quelques discours coutûmiers , du festin Excellent !, et de la fête qui commença dès 22 heures pour se terminer bien tard !

Le dimanche 29 correspond à un jour de fête tout comme le 14 juillet. On célèbre en ce jour la signature du protectorat français (Les métropolitains ne sont d’ailleurs pas vus comme de « méchants colonisateurs » mais comme des amis puisque Wallis n’a jamais subit l’esclavage et ce sont les wallisiens qui ont sollicité eux même la protection de la France)

Il eut quelques compétitions de « sports » : lancer de javelot traditionnel, course de pirogue pour les enfants (des pirogues, en modèle réduits, fabriqués par les petits wallisiens de de 8-10 ans) ; et course de pirogue pour les adultes.






Ensuite se déroulèrent les danses auxquelles était présente une délégation de Futuna. Cette journée me permit ainsi de découvrir un peu plus le style de vie de Wallis, constamment dans la coutume et la joie !